Le gouvernement assure que la hausse des tarifs de l'électricité sera jugulée durant toute l'année 2022 pour ne pas dépassé les 4%.
Alors que les prix de l'électricité flambent en Europe, le gouvernement affirme que son bouclier tarifaire va résister grâce au renforcement de son budget pour ce dispositif. Son rôle est de maintenir à 4% la hausse des prix qui aurait dû atteindre 38% à 40% selon les estimations de Bruno Le Maire ce lundi 10 janvier.
Barbara Pompili à annoncé un renforcement du bouclier tarifaire avec une enveloppe estimée à près de 14 milliards d'euros par le gouvernement sur la période 2021-2022.
Les mesures du bouclier tarifaire
Les mesures prises par le gouvernement jusqu'à maintenant ne permettent toujours pas de tenir la promesse d'une hausse des tarifs de l'électricité contenue à 4%. Des concertations sont prévues, elles devraient aboutir à la fin de la semaine pour une solution définitive permettant de contenir la hausse jusqu'à la fin de l'année 2022. Le gouvernement envisage de contraindre EDF à fournir encore plus d'électricité bon marché à ses concurrents. Actuellement, le groupe cède un quart de sa production électrique, à un tarif de 42 euros du mégawattheure (MWh).
"Si les prix continuent à augmenter, on risque d'avoir des reports et je ne voudrais pas qu'en maintenant les prix de 2022, cela entraîne des augmentations en 2023 et on est en train de travaille à des solutions qui seront annoncées très bientôt"
Barbara Pompili, Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires de France
Le secteur de l'énergie est sous tension en ce début d'année, en raison de ces hausses mais aussi dû à l'arrêt de quatre centrales nucléaires, qui nécessite des travaux de réparations. De plus Barbara Pompili affirme qu'il reste nécessaire de développer les énergies renouvelables pour faire l'appoint en cas d'imprévus. "Le nucléaire n'est pas une énergie verte, elle produit des déchets dangereux", rappelle la ministre de la Transition écologique, alors que le nucléaire pèse pour 70% de la production électrique française.
EDF mis à contribution ?
Le gouvernement a jusqu'ici échoué à tenir sa promesse de limiter l'augmentation des tarifs de l'électricité à 4%. Pour y remédier, des discussions sont en cours pour trouver une solution définitive d'ici la fin de la semaine, qui permettrait de maintenir les prix stables jusqu'à la fin de 2022.
Une des options envisagées serait de contraindre EDF à fournir davantage d'électricité à bas prix à ses concurrents, qui actuellement reçoivent un quart de la production d'EDF à un tarif de 42 euros du mégawattheure. Selon Barbara Pompili, cette mesure pourrait être difficile à éviter, mais elle est nécessaire pour éviter des reports de hausse de prix en 2023. Le gouvernement travaille sur des solutions qui seront annoncées prochainement.