Dimanche a sonné la fin de l’extraction de gaz naturel du gisement de Groningue, dans le nord des Pays-Bas. Il s’agit du plus grand gisement d’Europe, mais malheureusement l’exploitation était à l’origine de nombreux séisme durant plusieurs années.
Le gisement de Groningue
D’après Shell, près de 2 300 milliards de mètres cubes ont été extraits du gisement. Près de 429 milliards € ont été générés entre 1963 et 2020 par le gaz de Groningue, parmi cette somme 85% des profits finissaient dans les caisses de l’État. Les autorités ont décidé de maintenir les 11 dernières unités d’extraction pour une année de plus avant la fermeture définitive en cas d’hiver rude, vu le contexte géopolitique.
Le gisement a été exploité depuis 1963 mais depuis quelques années, la population subit des séismes de faible magnitude. Les raisons de ces séismes ? Les poches de vides formées lors de l’extraction de gaz, qui ont déjà provoqué de nombreux dégâts.
Quel risque pour la population ?
Le président du Conseil du gaz de Groningue, Jan Wigboldus, milite pour les victimes des séismes car nombreuses sont-elles à se retrouver face à un bourbier juridique et technique.
“Énormément de personnes dans la province souffrent de problèmes psychologiques à cause de l’extraction du gaz”
En février, les autorités néerlandaises ont été accusées de n’avoir “guère d’attention pour les risques à long terme”. De plus, des experts ont averti les riverains que malgré l’arrêt de l’extraction de gaz sur le site de Groningue les séismes pourraient encore continuer durant des années.
En mettant fin à l'extraction de gaz à Groningue, les Pays-Bas ont pris une décision nécessaire pour la sécurité de leur population. Bien que cette décision ait des implications économiques, elle reflète leur engagement envers la protection des citoyens contre les séismes liés à l'exploitation gazière.
Le Monde - FranceInfo - Connaissances des énergies